Rappel des risques et de la réglementation de la pêche à l’aimant
Les services de la Préfecture de la Manche rappellent que la pêche à l’aimant – de plus en plus pratiquée – engendre des risques et qu’une réglementation l’encadrant existe.
Les risques
La découverte de munitions suite à la pratique de la pêche à l’aimant dans les cours d’eau, les étangs, les canaux et les rivières peut nécessiter l’intervention d’une équipe de déminage.
En effet, la manipulation de munitions peut engendrer des risques d’explosion, de fuite d’un produit incendiaire pouvant entraîner une auto-inflammation, un incendie et des brûlures et de fuite d’un agent toxique de guerre pouvant créer une intoxication ou une contamination.
En cas d’extraction de munitions, s’ajoute au risque que courent les pêcheurs, l’engagement en urgence et parfois de nuit des équipes d’astreinte opérationnelles, sur des missions qui les détournent de leur vocation première, la lutte anti-terroriste.
La réglementation
Les règles de la pêche à l’aimant sont identiques à celles de la détection d’objets enfouis :
- sur les terrains privés (forêts, terrains, puits, étangs, etc.), l’autorisation du propriétaire est requise, et si l’objet de la pêche a pour but la recherche d’un objet intéressant l’histoire, la préhistoire, l’art ou l’archéologie, l’autorisation du Préfet est obligatoire
- pour les cours d’eau, lacs, rivières, fleuves et canaux, l’autorisation de l’Etat, propriétaire des biens sous-marins, est requise
La pêche à l’aimant reste illégale. En application de l’article L544-3 du code du patrimoine, elle est punie d’une peine d’amende, applicable aux contraventions de la 5e classe (jusqu’à 1500 euros).