L’annulation du Plan local d’urbanisme est suspendue jusqu’à l’examen au fond
Dominique Baudry, maire de Granville, et Pierre-Jean Blanchet, adjoint au maire en charge de l’urbanisme, l’aménagement de la ville et du développement du territoire, se réjouissent de l’arrêt rendu, vendredi 5 avril 2019, par la Cour administrative d’appel de Nantes.
La juridiction a suspendu, jusqu’à l’examen au fond, l’annulation du Plan local d’urbanisme de Granville décidée le 25 septembre 2018 par le tribunal administratif de Caen.
Le tribunal avait été saisi par deux recours formés par cinq associations opposées au PLU de la Ville (approuvé par le conseil municipal en mai 2017) : Vie et Mémoire du Vieux Granville, les Amis de l’Anse de Hérel, Manche nature, l’association pour la promotion des ports de Granville, et Pays de Granville Environnement.
L’annulation du dernier PLU de 2017 avait eu pour conséquence la remise en application du PLU de 2008. Plusieurs projets, tels que la création de l’écoquartier La Clémentière, au Sud de Granville, l’extension portuaire, et l’aménagement du secteur de la Horie, avaient été remis en question.
L’arrêt rendu par la Cour administrative d’appel de Nantes, vendredi 5 avril 2019, remet à jour la création de 250 logements supplémentaires, dont 20 % de logements sociaux (pour lesquels les demandeurs sont sur liste d’attente à défaut de logements disponibles), à proximité du futur groupe scolaire Simone Veil. La création de l’écoquartier souhaitée par la commune a vocation à attirer de jeunes ménages avec enfants, et favoriser ainsi le rajeunissement de la population plutôt que la fuite de familles vers les communes voisines de Granville.
L’extension portuaire prévue dans le PLU de 2017 visant à créer plus de 400 places au port du Hérel (dont 10 % réservées aux pêcheurs), est, elle aussi, de nouveau possible.
Enfin, le travail d’aménagement du secteur de la Horie, qui prévoit à terme la requalification de l’entrée de ville par la mise en valeur du patrimoine bâti (manoir de la Horie) et la destruction du bâtiment situé au niveau du rond-point d’Hacqueville (propriété de l’association Saint-Yves) va, lui aussi, pouvoir reprendre.
La cour administrative d’appel de Nantes rendra son jugement sur le fond au troisième trimestre de l’année 2019.