Granville commémore l’abolition et la mémoire des victimes de l’esclavage le 23 mai 2021
L’année 2021 marque les 20 ans de la loi Taubira reconnaissant la traite négrière et l’esclavage en tant que crime contre l’humanité.
À l’image d’autres communes françaises profitant de cette date d’anniversaire pour impulser une nouvelle dynamique en élargissant le public au-delà des militants et des institutionnels, la Ville de Granville organise une commémoration à l’occasion de la journée nationale d’hommage aux victimes de l’esclavage dimanche 23 mai 2021, à 11h, au square Potel.
Cette commémoration nouvelle vise à rassembler les mémoires de l’abolition et des victimes et à mettre l’accent sur la lutte contre l’esclavage qui perdure dans le monde.
Rappel du contexte
Les pouvoirs publics ont longtemps considéré que la mémoire et l’histoire de l’esclavage étaient d’abord une affaire ultra-marine. Si des commémorations existaient dans ces territoires, ce n’est qu’en 2006 qu’est adoptée une journée de commémoration nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition, célébrée le 10 mai.
La France est le premier Etat à déclarer la traite négrière et l’esclavage crime contre l’humanité. Cette mémoire de l’esclavage est dominée par la célébration des abolitionnistes comme Victor Schœlcher.
Une autre mémoire et une autre histoire s’écrivent avec l’action menée par les Français descendants d’esclaves en hommage aux ancêtres victimes d’un crime contre l’humanité.
Elle aboutit en 2017 à la Journée nationale en hommage aux victimes de l’esclavage colonial le 23 mai.
Désormais, les anciens esclaves qui ont lutté pour l’émancipation, comme Toussaint Louverture, sont devenus des acteurs de l’Histoire, comme lors de la révolte martiniquaise de 1848. Ils ont contribué à leur propre émancipation et à faire progresser les idées de liberté et d’égalité de l’humanité.